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Palerme et l'ouest de la Sicile
Notre arrivée à 5 h 00 à Palerme nous permet de nous adapter à la circulation, dirons nous originale de cette ville. C’est assez simple, on peut résumer de cette façon, il n’y a aucune règle ou tout du moins chacun à la sienne, conduire à Palerme, adrénaline garanti !
Palerme souffle le chaud et le froid, d’un côté la richesse de ses nombreux monuments inscrits au patrimoine de l’Unesco et de l’autre des rues jonchées de détritus, des bâtiments décrépis dont certains sont en rénovation depuis bien longtemps. Palerme, un style unique, l’Arabo-Normand né de la coexistence de peuples d’origines variés, Grecs, musulmans, byzantins, Espagnols qui ont apporté un mélange, d’éléments romans, d’architecture mauresque, de mosaïques byzantines et autres.
Un trajet en bus pour se rendre au centre de Palerme, puis marche pour le palais de Normandie en chemin, on traverse une partie du mercato del capo, un marché aux fruits et légumes, entre autres, qui a conservé un air de souk. La file d’attente pour acheter les billets et la deuxième file d’attente pour entrer, nous dissuade de faire cette visite, un petit regret pour la chapelle palatine, mais il fait beau et nous choisissons de profiter de Palerme.
Nous enchaînons avec la charmante église du XII siècle de style arabo-normand, la Chiesa di San Giovanni degli Eremiti une église à 5 dômes batîe à l’emplacement d’une mosquée, elle-même remplacé par un monument chrétien. On profite du calme de son jardin et de son cloître pour un moment de repos. Visite de la cathédrale de Palerme qui a été construite à la fin du XII siècle à l’emplacement d’une basilique transformée en mosquée par les Arabes. La promenade sur les toits permet de profiter de beaux points de vue sur le cœur de Palerme.
La Piazza Bellini, cette place harmonieuse, sur laquelle on peut observer les trois églises qui l’entourent. La Chiesa e Monastero di Santa Caterina d’Alessandria et son intérieur baroque. Les deux édifices d’époque normande qui se font face, la Chiesa Martorana, fermée à l’heure ou nous passons, la Chiesa di San Cataldo reconnaissable à ses petits dômes, construite en 1160 qui mêle les styles arabe et normand, son intérieur très dépouillé et son pavement d’origine. Un passage rapide à la fontaine Pretoria et ses bassins, disposés sur plusieurs niveaux. Hélas, actuellement en travaux.
À l’intersection de la Via Vittorio Emanuele et de la Via Maqueda, les quatre édifices symétriques des Quattro Canti donnent à cette intersection une forme de cercle. Nous délaissons, la via Vittorio Emanuele et la via Marqueda, rues touristiques avec ses bars et commerces en tout genre pour de petites ruelles afin de rejoindre le quartier de la Kalsa et ses petites places ou les Palermois se retrouvent en fin de journée dans les nombreux bar, un peu bohème.
Nous quittons Palerme sous la pluie, pour l’un des plus beaux joyaux de la culture sicilienne, la cathédrale de Monreale. Guillaume II fit construire cette cathédrale afin de dépasser en splendeur celle édifiée par son grand-père à Cefalù et la chapelle Palatine de Palerme. Cet ensemble est l’un des plus majestueux témoignages de l’art arabo-normand byzantin. Son intérieur couvert de mosaïques est un véritable livre d’images qui illustrent 42 épisodes de la Bible. Une montée aux terrasses pour admirer le cloître et la vue sur le golfe de Palerme.
Route au nord-ouest pour le capo San Vito et un peu de repos au bord de l’eau. Au bout du capo San Vito la réserve naturelle du Zingaro. Un chemin pédestre de 7 km suit la côte sauvage de cette réserve naturelle. Nous en parcourons une moitié jusqu’à la Cala Marinella aux eaux vert émeraude de cette crique miniature.
Un peu plus au sud la ville de Trapani, cette petite ville portuaire où se mêlent l’ancien et le nouveau nous a séduit avec ses églises, ses palazzi en pierre dorée. Seul bémol, nous choisirons mal notre resto cher et pas bon. Un petit tour à vélo pour les marais salants et leurs charmants moulins.
Avant de quitter Trapani, nous montons au village médiéval d'Erice, plutôt que la route, nous empruntons le télécabine qui nous offre de belles vues sur la ville et les îles Egades. Balade dans les ruelles glissantes aux pavés polis de ce village fortifié du XIIe siècle.